- Des histoires de Mille-Clubs
- Les Mille-Clubs à Franconville
: Entre 1967 et 1970 quatres clubs se construisirent
- le premier rue du moulin ( ce club Bel-Air, baptisé
"Lipoxo", était le prototype SERA,
détruit par un incendie en 1969), le second
dans la résidence "Mare des Noues",
le troisième rue de l'Épine-Guyon
(détruit et remplacé par un bâtiment
en dur en 2012) et le quatrième rue de l'Orme-Saint-Edme.
2 de ces bâtiments subsistent
comme maisons de quartier, utilisées comme
foyer du troisième âge et des activités
associatives. Source "En
passant par Franconville" 1986 par l'association
AEPPF.
- Les Mille-Clubs
au Sénat >
1967
& 1987
- Les années ZUP ouvrage de
2002 - page 70 à 89 " Les mille clubs
ou la cabane industrialisée"
par
Hélène Verniers.
-
- Critiques du choix des projets, un
article du "Monde" de 1967
>
voir
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François
Missoffe est né le 13 octobre 1919
à Toulon et mort le 28 août 2003 à Rouen
; Il est le fils de l'amiral Jacques Missoffe;
Son épouse est Hélène de Mitry. Il est élève
au lycée Saint-Louis-de-Gonzague puis au
Prytanée national militaire de La Flèche.
Il a reçu la croix de guerre 1939-1945 et
la Médaille de la Résistance, il est Grand
officier de la Légion d'Honneur.
Cet ancien des Forces françaises libres,
a connu la captivité en Indochine sous l'occupation
japonaise ; Il entame après la guerre une
carrière professionnelle dans l'industrie
comme administrateur de la société Astra.
En 1949, il adhère au Rassemblement du peuple
français, fondé par le général de Gaulle
en 1947.
En 1958, il est élu député de Paris dans
le 17e arrondissement. Il est successivement
secrétaire d'Etat au Commerce intérieur
(1961-1962), où il inventa l'immortel slogan
"Suivez le boeuf", puis aux Rapatriés (1962-1964),
où il eut brièvement la charge d'organiser
l'accueil du million de Français d'Algérie
poste qui fut supprimé dès 1964 par de Gaulle.
Il est alors nommé ambassadeur de France
au Japon.
En 1966, Missoffe obtient un ministère
de plein exercice à la Jeunesse et aux Sports
(1966-1968) ; L'objectif de sa politique
est de faire émerger " les besoins et les
aspirations " de la jeunesse. L'opération
Livre blanc est appuyée par une campagne
médiatique axée sur la radio et la télévision
de l'ORTF.
En juin 1968, il retrouve son siège de député
de Paris. Chargé de mission temporaire à
partir de 1973 auprès du ministre des Affaires
étrangères, il effectue différentes missions
en Asie. |
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- SEAL Société d’exploitation d’alliages
légers est créée en 1956 sous la forme d’une SARL
. Elle est transformée en SA en 1958.
En 1961, Brissonneau et Lotz (via la Sté
des usines Chausson) y prend une participation majoritaire.
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Les usines
Brissoneau & Lotz à Aytré
vers 1965
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- En 1968 son capital est de 2 500 000 F &
M. Dehen en est son PDG. En 1972 a lieu une scission-fusion
avec Brissonneau et Lotz. Ses bureaux
sont situés 57 rue du Landy 93 La plaine
St Denis et 214 av du président Wilson
en 1967, puis 40 rue Jules Guesde 92 Issy les
Moulineaux, 110 av de la république Paris
11e, 241 av Gambetta 75 Paris ....
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BSM : crée
en 1946, cette entreprise est une filiale
de la sté De Coene située
à Courtrai en Belgique;
Elle vend des bâtiments à ossature
bois et en 1954 elle est une des premières
à lancer le lamellé-collé
en France.
Dans les années 90 BSM dépose un brevet
intitulé "Modulam". Il s’agit de
bâtiments modulaires à étages et ossature
lamellée-collée.
En 2021, BSM existe toujours
et c'est un spécialiste du lamellé-collé
et de l'ossature bois.
voir
son site web
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- De Coene 1895 - 1976
La sté De Coene Frères a été fondée en 1895 par
les frères Jozef & Adolf à Kortijk dans les Flandres
Belges. La manufacture est mondialement connue et
reconnue pour ses meubles de style & Art-Déco de
grande qualité. La firme, établie à Courtrai, et
qui a compté jusqu'à 3000 ouvriers dans les années
30, était à la fois une entreprise artisanale et
industrielle. Outre les meubles de luxe elle s'est
également illustrée dans la fabrication en série
de mobilier, de meubles en kit, de bâtiments préfabriqués,
d'aménagements intérieurs, de contre-plaqué, de
charpente en lamellé collé, etc….
- Après la 1ère guerre mondiale De Coene, dont
les usines ont été détruites, se concentre sur
la reconstruction de la Belgique : des meubles
pour les logements d'urgence et des préfabriqués
en bois sont produits à grande échelle.
- En 1921, Jozef De Coene lors d'un voyage en
Amérique, visite des entreprises de contreplaqué
et achète une machine à dérouler le bois. Avec
cet achat, l'entreprise sera la première à produire
du contreplaqué en Belgique.
- Pendant l'entre-deux-guerres, l'entreprise acquiert
une renommée internationale ; En plus des ventes
de meubles à la bourgeoisie aisée, l'entreprise
fournit de l'ameublement sur mesure pour les restaurants,
hôtels, trains, banques et autres grandes institutions
en Belgique et à l'international; l'entreprise
devient l'un des plus importants fabricants de
meubles du pays ; en 1929 par exemple, elle produit
jusqu'à 1000 armoires radio par jour pour Philips
Eindhoven.
- En 1925 De Coene participe à l'exposition internationale
des arts décoratifs & industriels modernes à Paris.
- La Seconde Guerre mondiale est dévastatrice
pour l'entreprise. En 1940, le complexe est touché
par les bombardements allemands et la fin de la
guerre, par les bombes des armées alliées. A la
libération, Jozef est accusé de collaboration
économique avec les allemands, avec mesures de
saisie. Il faut attendre 1952, pour qu'un accord
provisoire soit conclu avec le gouvernement sur
la base duquel La famille De Coene redevient propriétaire
du " Kunstwerkstede ".
- En 1954, De Coene acquiers le droit de licence
exclusif Benelux pour la fabrication et la vente
de meubles américains modernes Knoll. Au sein
du département construction, la spécialisation
va encore plus loin avec le perfectionnement de
la production des fermes en bois lamellé-collé
qui sont la carte de visite de De Coene à l'Exposition
universelle de 1958.
- L'entrée de la banque Maatschappij au capital
permet une nouvelle expansion et en peu de temps,
diverses sociétés sont rachetées, telles que Jasinski
(1966), Veneer Heinsch (1966), Novopan (1967)
et Fibrocit (1968). L'entreprise est en pleine
croissance, un nouveau complexe de bureaux et
de nouveaux halls d'usine sont en cours de construction
à Courtrai.
- Mais en raison d'un certain nombre de mauvaises
décisions stratégiques, la société est finalement
dissoute en 1976.
- L'activité a été divisée en plusieurs sociétés
autonomes, dont NV De Coene-Decor, NV Fibrocit
et NV De Coene Products.
- De Coene était connu pour : la production
de meubles (Knoll, Efac, Continent, Decoplan,
etc...) de portes ignifugées, panneaux
bakélisés, panneaus en bois aggloméré
...), de bâtiments préfabriqués
(pavillons, écoles, logements, clubs de
jeunes), de charpentes en bois (bâtiments,
églises, silos, complexes sportifs ...),
d'aménagements intérieurs (auditoriums,
salle de concert, bibliothèque ...)
De
Coene Decoration - De
Coene Products
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- ED architectes environnement design
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Fondé en 1970,
les 6 associés fondateurs historiques - Daniel
Bertrand, Patrick Demanche, Philippe Dornier,
Jean-Jacques Pauzat, Alain Peskine et Jean-Pierre
Roullé - ont activement travaillé pour donner
l'image d'un atelier dynamique et en phase
avec son époque. Les réponses architecturales,
uniques et singulières à chaque réalisation
en témoignent. Ils se sont toujours entourés
de jeunes professionnels qui au fil de temps
ont pris des rôles incontournables jusqu’à
devenir eux-même associés de l’atelier.
L'atelier est définitivement fermé
!
Voir
le site web |
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- DUBIGEON c'est Dubigeon-Normandie
qui a fabriqué pour SERA les coques
plastiques des chalets club.
Dubigeon est un grand nom de la construction navale
à Nantes où cinq générations de cette famille vont
le faire vivre. Les chantiers ont compté jusqu'à
7600 ouvriers en 1954 mais le nombre a commencé
à diminuer pour atteindre 2000 ouvriers dans les
années 80. En 1963, a lieu le rapprochement entre
Dubigeon et la société Loire-Normandie, qui aboutit
à la formation du groupe Dubigeon-Normandie (Dubigeon-Normandie
SA en 1969) ; C'est le début de la reconversion
des chantiers Dubigeon-Normandie, dont le principal
établissement est situé au Grand-Quevilly, dans
la banlieue de Rouen, et qui disposait d'un important
atelier de menuiserie. Pour utiliser la main-d'œuvre
et le matériel de la menuiserie, Dubigeon décide
de créer une " division plastique " qui va, en alliant
bois et plastique, fabriquer " la bulle à six coques
" de Bâtiplastique (3 à 400 par an), également les
voiliers de la marque Jouët (environ 1000 par an)
et sous sa marque Sibma-Naval des bateaux en kit
en contreplaqué marine prédécoupés. Les ateliers
fabriquent également une centaine de bateaux de
sauvetage par an pour cargos, pétroliers, etc.
La fermeture en 1987 des chantiers navals de Dubigeon
met un terme à plus de 200 années de construction
navale au coeur de la ville de Nantes.
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La "bulle" de Jean Benjamin
Maneval - Photo BubbleMania
©
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Gérard Granval
Gérard
Grandval est né à Paris le 7/10/1930
et décédé le 2 décembre 2021.
Lauréat du Grand prix de Rome en 1961, vice-président
de l’Académie d’architecture (1999-2001).
Il a construit l’un des grands ensembles les plus
célèbres de France, « Les Choux », à Créteil,
en 1974. Un ensemble de dix tours de quinze étages,
immédiatement reconnaissables à leurs balcons
en forme de feuille, destinées à l’origine à recevoir
de la végétation. Décriés au moment de leur construction,
les Choux ont souffert des mêmes difficultés que
la majorité des habitats collectifs construits
entre les années 1950 et 1970, entre difficultés
d’entretien et paupérisation des populations résidentes.
En 2008, l’ensemble recevait le label « Patrimoine
du XXe siècle » du ministère de la Culture, une
distinction pour un ensemble caractéristique de
l’architecture fonctionnelle des années 1970.
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La CIMT & Jean Prouvé
La CIMT ( Cie Industrielle de matériel de
transport) résulte de la fusion en 1919
de la Sté des forges Fremaux et des Ets Gustave
Carde et Fils, 2 entreprises spécialisées dans
la réparation et construction de matériel roulant
pour les chemins de fer et tramway, avec des usines
à Labouheyre et Pontex dans les Landes, et Bordeaux.
En 1927 la CIMT prend le contrôle de des Ateliers
de la Rhônelle; en 1963 elle absorbe De Dietrich
Lunéville; en 1973 la CEM et Matra prennent une
participation dans la CIMT, puis en 1983 c'est
ALSTHOM qui prend le contrôle de la CIMT avant
de devenir en 1998 GEC ALSTOM ! C'est dans les
années 1955 que la Sté se diversifie dans les
travaux publics avec la création de la division
Bâtiments à Marly. Il s'agit pour la CIMT de fabriquer
des murs-rideaux de type Jean Prouvé et
d'obtenir des marchés pour la construction de
collèges selon cette technique.
Jean
Prouvé est né en 1901 à Nancy, il est
le fils du peintre et sculpteur Victor Prouvé
et son parrain est Emile Gallé. A 13 ans et par
nécessité, Jean Prouvé trouve du travail chez
Emile Robert Forgeron à Enghien. En 1924 Prouvé
ouvre son 1er atelier à Nancy ; en 1931 il crée
les ateliers Jean Prouvé et fabrique des meubles
en tôle pliée et les premiers éléments architecturaux
préfabriqués.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Prouvé parvient
à maintenir l'activité de ses ateliers tout en
refusant de collaborer avec l'occupant; À la Libération,
ses actes de Résistance lui valent d'être nommé
maire de Nancy. La Reconstruction des ateliers
de Maxéville lui permet d'envisager la production
de maisons usinées en grande série. C'est alors
que l'Aluminium Français via sa filiale Studal
prend une participation de 17% au capital de l'entreprise.
Rapidement plusieurs contradictions opposent Jean
Prouvé et ses nouveaux actionnaires. Contrairement
à beaucoup d'entreprises de construction métallique,
Les Ateliers Jean Prouvé ne vendent pas leur production
" au poids ". Chercher à diminuer la quantité
de métal utilisée va donc à l'encontre de la raison
même qui a conduit Studal à investir dans l'usine
de Maxéville.
À partir de 1951, l'entrée directe de Cegédur,
filiale de Pechiney, dans le capital des Ateliers
Jean Prouvé et la réorganisation brutale imposée
par le nouveau directeur de l'usine précipitent
une rupture dramatique. Jean Prouvé démissionne
en juin 1953.
Prouvé s'installe à Paris et poursuit son travail
au sein d'une nouvelle société, Les Constructions
Jean Prouvé. En 1957, elle est absorbée
par La CIMT qui voit en Jean Prouvé l'homme
capable de développer son secteur bâtiment. Prouvé
en est le directeur jusqu'en 1968. De 1968 à 1984
il est à la tête d'un bureau à Paris en tant qu'architecte
conseil indépendant. Il meurt à Nancy en 1984.
Un article de l'Est Républicain
retrace
la
carrière de Jean Prouvé
Sources : syndicat
FO Alstom-VPF - Cahiers d'histoire de l'aluminium
IHA 2011 Sébastien Cherruet
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- Remerciements
à toutes les personnes qui nous ont aimablement
fourni des documents pour illustrer les pages de
la saga Mille-Clubs & en particulier : Maxime
Laurent DSBI, Gérard Granval, Marie Roger-Chantin
IHA, Hèlène Caroux Archives Seine
st Denis, Lionel Ehrhart Archives Troyes, Céline
Pierron AD Haute-Marne, André Benard AM Ermont,
E Michelon AM Mulhouse, Jean-Claude Ribeyre, Gérard
Kester, Odette Briat, Philippe Andrieu UDAP23, Mathilde
Bombeaux Archives Orléans, Sylvie Denis Archives
La Rochelle, Julien Lelavechef, Mmes Gustin-Fall
& Barriolade Comité d'histoire Jeunesse
& Sports, Club des jeunes & l'association
Arcade d'Arcens, René Joubert, les
photos de Raphaël Firon ©
Les Mairies de Alban, Ahuy, Bréval,
Chabannière, Mansac, Ruffey-les-Echirey ....
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