Page 85 - Blamont infos 2012
P. 85

PUISQU’IL NOUS FAUT PARLER DE TOUT…



               Depuis plus de vingt ans, tous les mois notre bulletin d’information « couvre »
            l’actualité du village. Jamais son utilité n’a été contestée. Jamais son objectivité n’a été

            mise en cause. Il faut dire que les sujets de polémique ou de mésentente ont été très
            peu nombreux. Y en a-t-il seulement eu? Probablement, et ils ont été vite oubliés.
            Même nos canulars du premier avril ont toujours été digérés sans soucis majeurs!
               Ceci dit, il nous faut bien parler de tout, et donc de ce qui plaît moins, quand c’est
            le cas, au risque de bousculer la belle harmonie communale constatée au fil des années.



               Disons-le clairement: ce qui préoccupe depuis quelque temps le maire, les élus, et
            (une partie de) la population, si l’on en croit les échanges et discussions nombreux sur
            le sujet, c’est la santé fragile du commerce local, dont témoignent depuis quelques

            années les nombreuses mutations observées, changements d’enseignes, changements
            de gérants, créations, disparitions…
               Allons plus loin et précisons: notre inquiétude porte sur l’avenir du ou des
            commerces eu égard à un contexte de moins bonne adéquation de l’offre à la demande,
            et conséquemment une concurrence plus âpre depuis quelque temps.

               C’est un constat que nous faisons. Nous ne portons pas de jugements, et de toutes
            façons, nous n’avons pas la possibilité d’intervenir: chacun doit savoir qu’à aucun
            moment le maire et la municipalité ne sont sollicités pour donner un quelconque avis
            ou une autorisation sur l’ouverture, la fermeture ou la transformation d’un
            établissement commercial, s’il n’y a pas de document d’urbanisme de déposé, comme
            un permis de construire. Seule l’ouverture d’un café est soumise à avis du maire. C’est
            là un aspect de la liberté du commerce.



               La municipalité peut seulement accompagner des initiatives commerciales, en
            mettant en place une signalétique, en ouvrant les pages de son bulletin d’information
            tout en respectant le principe d’égalité entre tous, et son action s’arrête là. En zone
            rurale, la commune peut mettre à disposition d’un commerce des locaux lui

            appartenant, comme tout propriétaire privé peut le faire.
               Pour le reste, comme chacun des habitants, elle ne peut qu’émettre le vœu que les
            professionnels prennent conscience que leur union peut faire leur force. Et inversement
            qu’une concurrence trop violente peut laisser tout le monde exsangue, ce que personne
            ne souhaite, pas plus les élus, les habitants-consommateurs, que les professionnels
            eux-mêmes.

               Ce petit mot, juste pour répondre à une question récurrente sur le rôle et le pouvoir
            du maire en matière de commerce local.
                                                                                       Le Maire, C. Perrot









                                                            2
   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90