La saga des " Mille-Clubs"
Société de Constructions Aéro-Navales

Le prototype de la S.C.A.N.
Nous recherchons des photos, plans, notices, etc. de ce Mille-Club
  • Fort de son expérience dans la fabrication de bâtiments préfabriqués, la Scan avec l’architecte C Moyat propose un modèle "Diamant", à base de cellules hexagonales, pour le concours Mille-clubs lancé en 1966; Un prototype est installé en 1967 rue Renoir à Ermont (95); il est classé 3ème par le jury, mais ce projet ne sera pas retenu !
Le contrat de construction du prototype (montant 87 790 Francs) > à voir ici - source Archives nationales (France), 1967 ou 1968, 19790609/1.©
Descriptif du projet en Pdf & le Permis de construire à voir ici - Source: AM Ermont ©
1950 la SCAN construit des groupes scolaires préfabriquées voir l'article Source: Revue l'Aluminium N° 167 - IHA ©

  • La SCAN : Société de Constructions Aéro-Navales, était un constructeur français d'hydravions, basé dans le quartier de Port-Neuf à La Rochelle en Charente-Maritime. La société a été fondée en 1938 par Léon Douzille ingénieur AM en liaison avec la firme Potez.
    Léon Douzille, déjà à la tête d’une petite entreprise de menuiserie convertie en entreprise de construction métallique qui se trouvait dans la Somme à Albert, revient sur ses terres natales en saisissant un plan de décentralisation industrielle. Port-Neuf à l’époque était un champ, il y construit son usine pour sa société de construction d’hydravions. En 1940, sous l’impulsion du Ministère de l’Armement qui accordait à l’époque un marché de construction de deux appareils, Léon Douzille et son ami Bernard Deveze, ingénieur d’études conçoivent un hydravion monomoteur d’entraînement qu’ils nommeront le SCAN 20; C’est en secret qu’il a été construit en 1941

    L’usine située juste au bord de l’océan fut totalement détruite par l’armée allemande. En 1946 la reconstruction de l’usine, sur les plans de Georges Letelier, est lancée par Léon Douzille, la production des hydravions va reprendre.
    L'entreprise produira, entre 1945 à 1952, deux types d'hydravions : le SCAN 20 monomoteur, le SCAN 30 bimoteur (produit sous licence Grumman G-44 Widgeon).

    Mais en avril 1948, un drame va faire fléchir l’entreprise. A 52 ans, Léon Douzille se tue aux commandes d’un SCAN 30 en percutant une montagne en Espagne. Marguerite Douzille (née Breton) son épouse, conserve la société et laisse la direction à Monsieur Millier, l’usine de Port-Neuf continue son activité tant bien que mal. Fin 1949, la SCAN se lance dans la construction d’écoles préfabriquées en aluminium, un marché porteur avec l’après-guerre.
    La SCAN a également réalisé des « murs rideaux » en profilé d’aluminium pour la Maison de la Radio à Paris, La Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille, l’École d’Architecture de Bordeaux, le Conseil de l’Europe à Strasbourg… La Scan obtient le prix Reynolds pour les façades du musée du Havre.
    Dans les années 1960, environ 300 ouvriers y travaillent, dont une centaine pour le bureau d'études.
    Malgré des carnets de commandes bien remplis,
    l’activité de la SCAN a cessé en 1979.
    Ci-contre annonce de la fermeture de l'usine.

    Photo extraite du livre de Jean Gaillard, « La Rochelle, années 70 » Geste Éditions.

Atelier de fabrication
 

Les bureaux
SA des Ets Léon Douzille à Albert -spécialisée dans la menuiserie métallique (acier vers 1935, aluminium à partir de 1942)
Source : © Région Hauts-de-France - Inventaire général - Dufournier Benoît
Un SCAN 30 en 1949
 

Port Neuf vers 1960
Source Archives municipales de La Rochelle ©